Repository | Journal | Volume | Article
Les néo-kantiens et la philosophie de l'histoire de Kant
pp. 161-177
Abstract
Contre tous les genres de philosophie de l’histoire qui se comprennent comme des utopies du salut, et qui courent le risque de servir d’instruments à une idéologie totalitaire, Hermann Cohen, l’un des représentants les plus remarquables du néo-kantisme, tente de trouver chez Kant une pensée de l’histoire qu’il s’agirait de saisir comme « application de principes éthiques ». Ce n’est cependant pas l’histoire, mais une pure science du droit politique qu’il pose comme le « fait » auquel référer l’éthique, le « fait » qui assurerait un être au devoir-être. Cohen caractérise ainsi le droit, dans un esprit tout à fait kantien, comme le « véhicule de l’histoire ». Même si en fin de compte il ajoute à l’histoire philosophique du droit une histoire religieuse des idées, il s’interdit toute spéculation sur le but de l’histoire : il faut en rester à l’« éternité » de la tâche, qui consiste à travailler pour la paix parmi les hommes.
Publication details
Published in:
(1996) Kant: philosophie de l'histoire. Revue germanique internationale - ancienne série 6.
Pages: 161-177
DOI: 10.4000/rgi.592
Full citation:
Holzhey Helmut (1996) „Les néo-kantiens et la philosophie de l'histoire de Kant“. Revue germanique internationale - ancienne série 6, 161–177.