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165837

Heine, Lutèce et le communisme. Une nouvelle conception de l'histoire après 1848 ?

Ortwin Lämke

pp. 89-101

Abstract

L’article défend la thèse selon laquelle Heine avait dans les années 1840 des réserves plus politiques qu’esthétiques vis-à-vis du communisme. Pour Heine le communisme aurait en outre beaucoup perdu de son aspect menaçant en 1855, lorsqu’il travaille à la Préface de Lutèce. Le poète partage vis-à-vis des communistes des années 1840 la même distance critique mais aussi la même solidarité que certains des intellectuels de gauche français de l’époque. On peut alors être opposé à la propriété privée tout en refusant cette fraction du mouvement démocratique baptisé « communisme » depuis 1840. Heine craint que la révolution ne vienne prématurément et que, le verbe devenant chair, la chair saigne, comme durant les journées de juin 1848. En 1855 Heine – plus libre dans la version française que dans la version allemande de Lutèce — voit dans la communisme allemand, nourri de pensée hégélienne, un phénomène presque exclusivement germanique et qualitativement nouveau.

Publication details

Published in:

(1998) Heinrich Heine. Poésie et histoire. Revue germanique internationale - ancienne série 9.

Pages: 89-101

DOI: 10.4000/rgi.669

Full citation:

Lämke Ortwin (1998) „Heine, Lutèce et le communisme. Une nouvelle conception de l'histoire après 1848 ?“. Revue germanique internationale - ancienne série 9, 89–101.