Repository | Journal | Volume | Article

165471

Trieb et énergie chez Herder

Pierre Pénisson

pp. 45-52

Abstract

Herder s’inspire à la fois de la philosophie leibnizienne de la force, de la théorie d’Albrecht von Haller sur l’excitabilité (Reizbarkeit) et des pensées françaises de l’énergie, que l’on trouve aussi chez Sulzer à Berlin et James Harris en Angleterre, et d’une autre façon chez Hamann que commentera Hegel. Mais le Trieb est plus qu’une concentration de force, et la critique herdérienne des pensées françaises de l’énergie ou du culte allemand du génie retrouve les arguments du premier discours de Rousseau. Le Trieb est chez Herder une détermination de la force. Il évolue dans le même champ sémantique que celui que lexicalise le dictionnaire d’Adelung. Le Trieb se situerait entre des forces imperceptibles antérieures (excitabilité de Haller et d’une certaine manière les petites perceptions leibniziennes) et dans un tout global. On retrouve cette disposition dans les études sur la Plastique, dans la formation du langage, dans le mouvement de l’histoire, comme perte de centre de gravité et rééquilibration par les Triebe de chaqué nouvelle configuration historique, mais aussi dans l’art, celui de Shakespeare, ou dans la religion.

Publication details

Published in:

(2002) Trieb : tendance, instinct, pulsion. Revue germanique internationale - ancienne série 18.

Pages: 45-52

DOI: 10.4000/rgi.906

Full citation:

Pénisson Pierre (2002) „Trieb et énergie chez Herder“. Revue germanique internationale - ancienne série 18, 45–52.